Publié le 9 mai 2022
On le sait : la mobilité de demain sera très certainement partagée, décarbonée et digitale. Si le vélo partagé coche parfaitement ces trois cases, le vélo de fonction peut aussi s’avérer utile. Deux solutions aux usages distincts, mais complémentaires.
Si le vélo partagé et celui de fonction sont apparus au sein des entreprises depuis quelques années déjà, le marché est resté longtemps balbutiant. Reconnaissons-le : il s’agissait bien souvent de quelques deux-roues de mauvaise qualité, mal équipés. Avec, à la clé, un parcours client compliqué et particulièrement décourageant. Il aura donc fallu que passe le Covid pour que le vélo entre tout à fait dans l’entreprise. Sans oublier les nouveaux enjeux imposés par la crise climatique. Dans une perspective RSE, nombreuses sont les entreprises qui s’intéressent désormais à la mobilité (douce) de leurs collaborateurs. Certaines choisissent des solutions à la carte, notamment permises par le FMD. D’autres remboursent l’achat de tout ou partie d’un deux-roues à leurs salariés. D’autres encore optent pour des vélos de fonction ou des vélos partagés mis à disposition de leurs salariés. Sans trop savoir, parfois, faire la différence entre les deux solutions. On fait le point en cinq questions.
Quelles différences entre vélos partagés et vélos de fonction?
Ils permettent deux usages distincts, mais qui peuvent être complémentaires. Le vélo de fonction est personnel et nominatif. L’entreprise paye 70% de sa location, les 30% restants étant à la charge du collaborateur. Celui-ci choisit généralement son modèle et son équipement. Et il se déplace quand il veut avec lui, notamment pour ses trajets Domicile-Travail. La flotte de vélos partagés, elle, est réservée aux seuls déplacements professionnels effectués pendant la journée. Elle n’est donc pas destinée aux aller-retours Domicile-Travail. Quant à son coût, il est à la seule charge de l’entreprise.
Comment bien choisir sa flotte de vélos partagés?
Loin le temps où l’expérience client s’avérait souvent difficile. Depuis, les technologies ont évolué, la qualité des VAE et des différents équipements aussi. Désormais, on peut réserver son vélo depuis son smartphone, le prendre et le ramener en station sans la moindre difficulté. Encore faut-il s’assurer des compétences de l’opérateur qu’on choisira…
Selon Charles Mahé, Directeur Général d’Indigo weel, « pour que cela fonctionne, il faut bien réfléchir à l’expérience usager. Car de cela dépend sa bonne utilisation, et donc son adoption par les collaborateurs. Il faut aussi veiller à ce que l’opérateur propose un bouquet de services performants qui permettra d’offrir une solution autonome, privative et digitalisée. »
Ces solutions entrent-elles dans le cadre du FMD et du Crédit Mobilité?
A cette question, une réponse aussi simple qu’évidente. Puisque le collaborateur prend en charge 30 % de la location de son vélo de fonction, c’est oui ! Mais pas pour les vélos partagés. Normal : ceux-ci sont mis gratuitement à la disposition des collaborateurs.
Flotte de vélos partagés ou free floating, quelles différences?
Là encore, la réponse coule de source. Les flottes de vélos en free floating s’adressent au grand public, les vélos partagés aux seuls collaborateurs d’une entreprise. Les premières sont disposées dans des stations installées sur la voirie, les secondes dans l’enceinte de l’entreprise ou au pied de ses bâtiments. Avec le free floating, aucune certitude de trouver un vélo au moment où vous en aurez besoin, contrairement aux flottes de vélos partagés. Autre grande différence, la qualité des équipements. Comme chacun sait, les vélos disponibles en free floating sont régulièrement sujets au vandalisme, alors trouver un vélo hors service n’est pas si rare. Un cas de figure à priori impossible dans une flotte de vélos partagés. Parce qu’elle est privatisée, mais aussi grâce à la data. Charles Mahé explique : « Cette data présente de gros avantages pour les entreprises. Au sein d’une application dédiée, vous saurez combien de trajets vos employés ont fait, combien de kilomètres ils ont parcouru. Tout comme vous pourrez gérer la maintenance des vélos. ».
Opter plutôt pour la LLD, est-ce (encore) un bonne idée?
Pourquoi pas ? Ne serait ce que pour aider à convaincre les plus réticents et les néophytes. C’est ce que proposent plusieurs opérateurs, comme Véligo à Paris. Une location de six à neuf mois vous permet ainsi l’usage d’un VAE. De quoi vous laisser le temps d’’apprécier l’engin, et de vous convaincre de vous en offrir un. Une initiative d’ailleurs relayée par certaines entreprises qui autorisent parfois leurs collaborateurs (à titre d’expérimentation) à utiliser un vélo partagé pour leurs trajets DomicileTravail. Un dispositif qui peut être géré par un système de crédit que l’opérateur de la flotte peut tout à fait mettre en place.